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Arnaque, fraude bancaire et faux conseiller : le point sur le spoofing

La progression de la technologie et l’augmentation de nos activités en ligne ont malheureusement mené à une recrudescence des arnaques / fraudes bancaires. Le « spoofing« , une escroquerie où des fraudeurs se font passer pour des conseillers bancaires, est devenu très courant. Face à ce phénomène, il est crucial de rester vigilant, car il soulève d’importantes questions juridiques et concerne directement la sécurité des consommateurs.

Qu’est-ce que le spoofing ?

Le spoofing, également désigné par le terme de « supplantation », consiste pour une personne malintentionnée à se faire passer pour une autre, souvent un conseiller bancaire, dans l’intention de tromper sa cible. Cette méthode frauduleuse a pour objectif de recueillir des informations confidentielles, telles que les données personnelles ou bancaires de la victime. Cette forme de tromperie est d’autant plus inquiétante qu’elle exploite la confiance que les clients accordent à leurs institutions financières, exposant ainsi les individus à des risques significatifs de pertes financières.

En pratique comment se déroule le spoofing ?

L’arnaque commence généralement lorsque l’escroc prend contact avec sa victime, se faisant passer pour un conseiller bancaire. Il crée un scénario convaincant, prétendant qu’il y a un problème avec le compte de la victime ou qu’une opération suspecte a été détectée, nécessitant une vérification immédiate.

Dans le but de « résoudre » ce prétendu problème, le faux conseiller suggère ensuite que la victime fournisse des informations confidentielles. Ces informations peuvent inclure le numéro de la carte bancaire, le code secret, ou d’autres données critiques qui permettraient potentiellement à l’escroc d’accéder au compte de sa victime. Cette tactique repose sur la confiance que la victime place dans ce qui semble être une figure d’autorité légitime, la poussant ainsi à compromettre sa sécurité financière.

Quelles sont les règles en matière de fraude aux faux conseillers bancaire ou « spoofing » ?

Lorsqu’un virement est effectué sur la base d’un ordre falsifié, la banque, en tant que gardienne des fonds transférés et prestataire de services de paiement, est tenue pour responsable. Selon les articles 1927 et 1937 du Code civil, ainsi que l’article L.133-18 et suivants du Code monétaire et financier, elle doit rembourser le montant à son client.

L’article L.133-18 du Code monétaire et financier dispose qu’en cas de transaction de paiement non autorisée signalée par le client dans les conditions de l’article L. 133-24, la banque doit rembourser immédiatement après avoir été informée de l’incident. Cette disposition légale confirme la responsabilité directe de la banque en cas de virement frauduleux.

Cependant, il existe des exceptions. Si les pertes découlent d’actions frauduleuses de la part du client ou si ce dernier n’a pas respecté ses obligations de sécurité de manière intentionnelle ou par négligence grave, comme précisé dans les articles L.133-16 et L.133-17 du Code monétaire et financier, le client pourrait être tenu pour responsable. Ces obligations comprennent la sécurisation des données personnelles et l’alerte rapide de la banque en cas de suspicion de fraude.

Dans un tel contexte, la banque peut tenter de prouver la négligence du client pour se dégager de sa responsabilité. Néanmoins, c’est à la banque de démontrer cette négligence. Les tribunaux rappellent régulièrement ce principe, soulignant que la preuve de la faute incombe à l’institution financière.

Ce cadre juridique vise à protéger les consommateurs tout en les incitant à agir de manière responsable pour sécuriser leurs transactions bancaires.

L’absence de négligence de la victime en cas de spoofing ?

Dans les cas de « spoofing », les juges tendent généralement à favoriser le remboursement des victimes. Ce jugement tient compte des circonstances spécifiques de la fraude, comme la manière dont l’escroc a contacté la victime (par exemple, si le numéro de téléphone affiché semblait légitime) et la rapidité avec laquelle la victime a alerté sa banque.

En droit, la négligence est définie par le comportement d’une personne qui n’a pas agi avec la prudence attendue d’un « bon père de famille », un critère objectif qui évalue si l’individu a manqué de diligence. Cependant, dans le contexte du « spoofing », il est reconnu que la victime, trompée par l’illusion de légitimité, ne peut généralement pas être blâmée pour son manque de vigilance.

Un arrêt de la Cour d’appel de Versailles du 28 mars 2023 (n° 21/07299) illustre cette approche. Il souligne que la victime, croyant être en contact avec un employé de la BNP Paribas grâce à un numéro de téléphone et des informations semblant authentiques, a été induite en erreur. Le jugement note que la technique du « spoofing », une forme d’usurpation d’identité, a créé un environnement de confiance réduisant la méfiance de la victime. Cette dernière était d’autant plus vulnérable que la communication se faisait par téléphone, un moyen qui, contrairement au courriel, offre moins de temps pour détecter des indices de fraude.

En conséquence, les victimes de « spoofing » peuvent tenir la banque pour responsable et demander un remboursement, voire des dommages-intérêts pour résistance abusive de la part de la banque. Ce cadre juridique vise à protéger les consommateurs en reconnaissant les défis uniques posés par les techniques de fraude sophistiquées comme le « spoofing ».

Comment obtenir remboursement en cas de fraude au faux conseiller ou « spoofing » ?

Prévenir immédiatement votre banque est une étape cruciale si vous suspectez ou constatez une fraude (selon l’article L.133-17 du Code monétaire et financier). Avant de déposer plainte, nous vous recommandons de prendre contact avec un avocat pour qu’il vous accompagne dans cette démarche.

Il est vital de garder une trace de toutes vos actions, que ce soit le procès-verbal, les courriers électroniques ou les courriers de contestation envoyés à votre banque, ainsi que des captures d’écran de votre compte bancaire montrant toute activité suspecte. Ces documents peuvent servir de preuves lors des démarches de contestation.

L’article L.133-24 du Code monétaire et financier dispose que vous avez un délai de 13 mois pour contester une opération de paiement, au-delà duquel vous risquez de ne plus pouvoir le faire. Il est donc recommandé d’agir le plus rapidement possible pour maximiser vos chances de résoudre la situation.

Le cabinet COLMAN Avocats intervient auprès de nombreuses victimes de fraudes aux faux conseillers bancaires. Nous avons mis en place une stratégie sur mesure pour maximiser vos chances de récupérer vos fonds. Pour toute information complémentaire n’hésitez pas à nous contacter.

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