Une escroquerie financière dénoncée et portée en justice
Victime d’un investissement frauduleux, une cliente a réalisé plusieurs virements à destination d’une plateforme frauduleuse.
La victime a déposé une plainte auprès du Procureur de la République pour escroquerie en bande organisée. Elle a ensuite décidé d’agir contre la Caisse régionale de Crédit Agricole Mutuel Sud Rhône Alpes afin d’obtenir réparation.
Le cabinet COLMAN Avocats, en charge de sa défense, a démontré le défaut de vigilance de l’établissement bancaire.
Par jugement du 29 avril 2024 (RG n°21/04717), le tribunal judiciaire de Grenoble a condamné le Crédit Agricole à indemniser la victime.
Un comportement bancaire contesté
Le litige portait sur trois virements bancaires successifs : un premier d’un montant de 20 000 euros, suivi de deux autres de 10 000 euros chacun. Bien que ces deux derniers aient été finalement rejetés, la première opération a permis le transfert effectif de fonds à un bénéficiaire identifié comme une plateforme frauduleuse. Ce destinataire a été placée sur la liste noire de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) peu après les faits.
Le cabinet COLMAN Avocats a mis en lumière le comportement inhabituel du compte et l’absence de réaction de la banque face à ces anomalies. En effet, les virements litigieux représentaient des montants importants et inhabituels, réalisés vers l’étranger, et nécessitaient un approvisionnement préalable du compte, révélateur d’un usage atypique.
Le tribunal a reconnu que ces éléments constituaient des « anomalies intellectuelles » évidentes qui auraient dû alerter le Crédit Agricole.
En ne prenant aucune mesure pour alerter sa cliente, la banque a manqué à son devoir de vigilance et engagé sa responsabilité contractuelle.
La décision du Tribunal judiciaire de Grenoble
Par jugement du 29 avril 2024 (RG n°21/04717), le tribunal judiciaire de Grenoble a condamné le Crédit Agricole à indemniser la victime à hauteur de 3 000 euros au titre de la perte de chance subie, ainsi qu’au paiement de 2 000 euros au titre des frais irrépétibles.
Le tribunal a estimé que l’établissement bancaire n’avait pas détecté à temps les signaux d’alerte révélateurs d’une escroquerie. Ces signaux étaient des mouvements inhabituels sur le compte et la notoriété croissante des arnaques financières en ligne au moment des faits.
Cette décision, fondée sur une argumentation juridique rigoureuse, rappelle que les banques ne peuvent se contenter de l’apparente régularité formelle des opérations, mais doivent exercer une vigilance accrue dès lors que des anomalies manifestes sont identifiables dans les flux bancaires.
Le cabinet COLMAN Avocats, un acteur majeur du contentieux bancaire
Grâce à cette nouvelle victoire, le cabinet COLMAN Avocats confirme son rôle prépondérant dans la défense des victimes d’escroqueries financières, en particulier dans les contentieux bancaires portant sur le devoir de vigilance. Notre cabinet accompagne régulièrement des clients confrontés à des investissements frauduleux ou encore des plateformes illégales usurpant l’identité d’institutions reconnues.
Le cabinet COLMAN Avocats vous accompagne dans vos litiges bancaires, en particulier dans les cas d’investissements frauduleux ou d’escroqueries. Grâce à un savoir-faire reconnu en droit bancaire, notre équipe défend les épargnants face à la négligence de leurs établissements bancaires.
* La présente décision fait l’objet d’un appel